sábado, 24 de diciembre de 2011

Me explicaron que los Twits llevan 140 carateres

Ayer nevó  y se oyó a los quebecos suspirar de alivio. Noël blanc! Hoy hay frío pero yo me voy a un lugar amable a caminar. Deseo que 2012 sea grande y fuerte. Saludos y besos. (140)

También me dijeron que había tweetliterature. Algo así como los microrrelatos. En fin, suspira esta desconectada de la tecnología, a lo que iba.

Felicidades y mejor Año Nuevo a todos. (foto de mi hermana María Justa)

domingo, 4 de diciembre de 2011

Promesa hecha a A.

Foto de A.V.,  Montreal 2011


Madrigal
Yo me haré millonario una noche
gracias a un truco que me permitirá fijar las imágenes
en un espejo cóncavo. O convexo.

Me parece que el éxito será completo
cuando logre inventar un ataúd de doble fondo
que permita al cadáver asomarse a otro mundo.


Ya me he quemado bastante las pestañas
en esta absurda carrera de caballos
en que los jinetes son arrojados de sus cabalgaduras
y van a caer entre los espectadores.


Justo es, entonces, que trate de crear algo
que me permita vivir holgadamente
o que por lo menos me permita morir.


Estoy seguro de que mis piernas tiemblan,
sueño que se me caen los dientes
y que llego tarde a unos funerales.

Nicanor Parra.

jueves, 17 de noviembre de 2011

Eufonía

Dussé-je y passer une année entière, je la trouverai !  Anton Tchekhov

Las hay que discuten de su auto, y de lo caro que es ir a ver un mecánico. Los hay que  piensan que los horarios, o tal curso, o la compu que hace o no hace tal cosa. Y así en la sala de los profesores de Saint Paul, después del día de enseñanza, durante el tiempo asignado para preparar y corregir los cuadernos o trabajos de los alumnos. Los hay que simplemente conversan de la familia, los hijos, o de la comida, qué sé yo. Y llego yo, con mis preguntas y les consulto sobre como se llama esa regla gramatical, vieja, que a veces aparece en las novelas del siglo XIX, Balzac, por ejemplo, Maupassant, otro , y....


-"Bueno, Inés, ¿cuál es la pregunta?", -"la regla que consiste en emplear un acento sobre la "e" en la forma interrogativa del presente del indicativo o al imperfecto del subjuntivo en la primera persona del singular". Y ahí todos se callan. Me miran con asco. "¿Para qué quieres saber, Inés? -"Para recordar, nomás", -"¿Para qué si no se usa?, además esa regla no la conozco y no entiendo de lo que estás hablando". -"Es un regla que aprendí de chica en el colegio"..."-Yo en todos casos nunca oí hablar de eso". -"Ni yo". -"Me parece extraño". Todos dan vuelta la cara y siguen haciendo lo que no... y me quedo sola con mi empeño, mi deseo de recordar, y mi ruego. Además, estoy segura que me he convertido en una impresentable. 

¡Esos románticos!

¡Qué dulce es una cama regalada!
¡Qué necio, el que madruga con la aurora,
aunque las musas digan que enamora
oír cantar un ave la alborada!

¡Oh, qué lindo en poltrona dilatada
reposar una hora, y otra hora!
Comer, holgar..., ¡Qué vida encantadora,
sin ser de nadie y sin pensar en nada!

¡Salve, oh Pereza! En tu macizo templo
ya, tendido a la larga, me acomodo.
De tus graves alumnos el ejemplo

me arrastra bostezando; y, de tal modo
tu estúpida modorra a entrarme empieza,
que no acabo el soneto... de per...


Manuel Bretón de los Herreros,

domingo, 13 de noviembre de 2011

Día gris y húmedo




Avez-vous peur de l'avion?

Trabajo que preparé para mis alumnos usando todas las palabras estudiadas y un poquito más


La force




Je n'ai jamais eu peur de l'avion. Pourquoi l'aurais-je craint? Les voyages en carlingue avaient commencé aux bras de ma mère, avant que je ne sache parler ou comprendre, avant même de savoir me tenir debout. Petit paquet transporté dès la naissance par le ciel et parmi les nuages de notre terre toute bleue-- je l'ai vue bleue et blanche, verte et noire.



Le ciel ne m'effraie pas. On a peur que de ce qu'on ne connaît pas. Ces déplacements aériens étaient devenus une routine annuelle à travers l'Amérique, cet immense continent divisé en deux par l'isthme panaméen, si fin, si tenu: voyez-vous, je vous écris et je m'imagine le regardant de loin, de haut, du hublot froid, étroit et vrombissant, construisant du regard la courbe sinueuse de la division entre le Nord et le Sud. De là-haut, j'ai contemplé tous les nuages, tous les cieux, toutes les couleurs crépusculaires, tous les reliefs.



L'avion, peur? Moi? De cette boîte en fer cylindrique? de ses mouvements et ses bruits qui me sont aussi familiers, ou même plus, qu'une promenade en canot? Quoi? Serait-ce l'odeur aigre ambiante, le toucher statique des banquettes, l'agaçant air ventilé, la pression qui engourdit les pieds, les ronrons du moteur qui me feraient frissonner? Non, non, ce qui n'a pas de mystère...



La faiblesse



Tôt ou tard pourtant, tout arrive, un peu comme l'expérience du vertige; dans un aéronef décollant d'une aussi minuscule île des Caraïbes, assise à côté d'une femme une dizaine d'années plus âgée que moi, j'en fis l’épreuve.



La compagnie aérienne s'appelait Moustique Airlines. L'île de Moustique est l'une des nombreuses îles qui forment l'État de Saint Vincent et les Grenadines. Nous allions voler une heure au maximum, peut-être plus, d'une île à l'autre. Nous partions de la Barbade et allions nous cacher à Bequia, quelques jours. Comme je le disais, nous étions trois passagers dans l'avionnette avec le pilote, bien entendu. Six sièges en cuir, tassés dans un espace exigu. Luc qui m'accompagnait s'était assis immédiatement derrière le pilote, il avait l'impression de participer au vol. Il avait devant lui le paysage tout entier à la grandeur de la verrière offerte à la grandeur de ses yeux, le tableau de bord et les communications entre le l’aviateur et la tour de contrôle dans les oreilles. Il n'y avait pas de séparation entre la cabine du pilote et nous. Un peu à l'arrière, cette femme et moi nous étions présentées et puis tues, j'avais un livre; elle rongeait ses ongles et regardait nerveusement par le hublot. J'essayais de la calmer en lui posant des questions: que faisait-elle dans la vie? Était-elle heureuse sous le soleil ardant des Antilles? Questions auxquelles elle ne répondait que par brides, elle gigotait au fond de la banquette et murmurait en trépignant: "nous allons mourir, tous les jours on entend qu'une de ces avionnettes s'est écrasée en atterrissant. Les pilotes ne font pas attention, c'est sûr que nous allons nous écraser ou pire, disparaître". J'avoue que c'était la première fois qu'on mettait en doute la capacité d'un pilote à mener son engin. Jamais auparavant je ne m’étais questionné sur le professionnalisme de l'homme qui conduisait l'avion.



La crise



Elle était tellement agitée que son corps dégageait des vibrations nerveuses. Des gestes sans douceur, les yeux écarquillés, le rythme de la respiration rapide et saccadée. Mais voyons, n'avait-elle jamais voyagé en avion? Quand le moteur se mit à gronder, elle n'était pas loin du paroxysme de la terreur, les yeux grands ouverts, pupilles dilatées, ceux-ci semblaient se détacher de son visage livide. Elle me prit les mains le regard implorant," s'il vous plaît, je n'en peux plus, faites quelque chose pour arrêter l'avion". Inexplicablement au contact de ses mains, une onde de son malaise me parvint, me rentra dans le corps. Une peur aussi sincère, authentique, palpable ne pouvait qu'être vraie. La peur était là et je la sentais. L'avion bougeait beaucoup dans les airs, au gré des nuages et des coups de vent. Chaque mouvement me paraissait soudain suspect. Pourquoi remuait-il autant? Nous fîmes un bond, le pilote lâcha un juron, "je ne vois plus rien", disait-il, et soudain, je sentis l'angoisse me cramper l'estomac, les paumes des mains et la plante des pieds moites, j’éprouvais l'inconfort de mon cœur battre la chamade: j'eus peur, une peur incontrôlée et irrationnelle, la peur qui prend le dessus et nous envahit, gagne le pari à la raison et nous fait tressaillir. Ma voisine , elle, perdit complètement son sang froid et se jeta sur Luc d'abord voulant atteindre le pilote. Elle était déchaînée, folle; le pilote perturbé tonna de rester assis. La possédée s'en prit à la porte essayant de l'ouvrir. Luc se retourna et tentait de l’immobiliser de ses bras. J'avais envie de vomir, le paysage devant moi me fit perdre la notion d'équilibre et je sentis un vertige qui me glaça les veines et raidit les muscles. L'avion tournait et tournait, le pilote criait à la tour de contrôle: "accès de panique à bord, atterrissons d'urgence, demande autorisation!". Au sol, la femme sanglotait tandis que nous nous éloignions: j'avais les jambes molles, l'estomac en boule. Je ne savais plus combien de temps s'était passé depuis que nous étions montés dans l'avion.



Ma voisine demandait pardon en pleurant, mais déjà nous ne l'entendions plus. Le calme et le soleil rayonnant par-dessus l’océan contrastaient avec les cris qui avaient peuplé le petit avion. Contagion, hystérie collective? Ébouriffée et fatiguée, je promenais mon regard sur la mer turquoise qui m'entourait. Les pieds fermement vissés à ce paradis, je savais au moins que là-haut, zigzaguant entre mes nuages familiers, j'avais vu la peur dans toute sa laideur et qu'elle m'avait touchée.

sábado, 5 de noviembre de 2011

Saint-Denys Garneau, poeta del Quebec

Para AV

Je ne suis pas bien du tout assis sur cette chaise
Et mon pire malaise est un fauteuil où l'on reste
Immanquablement je m'endors et j'y meurs.
Mais laissez-moi traverser le torrent sur les roches
Par bonds quitter cette chose pour celle-là
Je trouve l'équilibre impondérable entre les deux
C'est là sans appui que je me repose.

Jeu

La clase 105, nuestra aula para Halloween


miércoles, 27 de julio de 2011

El cielo infinitamente gris de Lima


Si mi vida no es esto
¿Qué será la vida? ...¿Adivinanza?...
Que me dé tiempo el Tiempo, a más del suyo.
Y yo me reharé mi eternidad;
lo que me falta,
Porque la eché... me estuvo un momento demás.

¿Sabes de los puertos encallados,
del furor y del desembarcar,
y del cetáceo con mojadísimo uniforme,
que no nada y cae y va?
¿Sabes de la ciudad tanta,
que no parece ciudad
sino cadáver disgregado,
innumerable e infinitesimal?

Tú no sabes nada;
Tú no sabes sino preguntar,
Tú no sabes sino sabiduría
Pero sabiduría no es estar
Sin noción de nada, sino proseguir o seguir
A pie hacia el ya.

Martín Adán
No pasa un día en que no pensemos en el tiempo, lloverá, hará calor, llevaremos abrigo hoy señoras y señores. Uno está condenado a mirar para arriba afligidos o satisfechos; el tiempo como tema de conversación, qué calor comadre, no, si es la sensación térmica lo que cuenta, la humedad, pero mire usted las nubes de ese lado, ajá...; el tiempo como preparativo del día, el tiempo arropándonos la piel, la posibilidad del frío, la seguridad del calor... Allá fue invierno.

En Lima garúa, está claro, no hay ansiedades posibles, no llueve, no hay sol, garúa todo el invierno. Así de simple, todos los días. Está bien, es posible que exagere algo (no sería la primera vez). Los peruanos en invierno llevaban botas, remeras, chompas, bufandas, abrigos, seré canadiense porque con 20 grados no me hace frío, y por contraste con las lluvias estivales de Montreal, baldazos intensos que duran media hora, la lluvia finita, tan finita, no molesta, acaso refresca y así paseaba por el cielo gris limeño, resbalando por las veredas húmedas de la ciudad, hipnotizada por el cielo infinitamente gris de la capital oceánica del sur.

martes, 7 de junio de 2011

Bravo!

Se murió un hombre que admiraba

La guerre est finie  ( Gallimard 1966 )

Voix du narrateur:
"Tu es passé. Une nouvelle fois tu regardes la colline de Biriatou, tu retrouves la sensation un peu fade, légèrement angoissante, du passage. Tu as roulé toute la nuit, ta bouche est desséchée par le manque de sommeil, la fumée du tabac. Tu franchis cette frontière, une nouvelle fois, dans la lumière frissonnante du petit matin. Le soleil se lève, derrière toi sur les hauteurs d'Elizondo. Une nouvelle fois, tu vas passer."



Jorge Semprún

domingo, 13 de marzo de 2011

Observando

Envejecer no es tanto avanzar en edad,  o sentir como el cuerpo se ablanda o endurece, la vista se vela, la memoria se bachea, y demás cambios en el tono de la piel y el pelo, no, aunque tampoco ayuden. Me parece que envejecer tiene que ver una postura más que nada, un no sé qué de sensibilidad que brota y se hilvana con respecto al mundo. Todo me parece tan espantoso, tan violentamente espantoso. Pensaría antes que el mundo tenía fuerza, mi fuerza, y la fuerza la daba la juventud.  Sería que antes estaba en el mundo y ahora lo observo. Ese es el cambio. Ese pasito que he dado hacia atrás y que me agobia un poco. Estar menos en la vida, saber que pasa el tiempo y las cosas suceden sin que pueda intervenir. Sentir que el mundo se mueve mal, que la gente sufre y sentirme completamente impotente. Mirar y sufrir, eso es: no creer más en la redención... Me estoy sintiendo vieja estos días. Me duele el mundo, Haití, Japón, los países árabes de África, me duele la vida que pasa y donde ya no estoy.

sábado, 12 de marzo de 2011

miércoles, 2 de febrero de 2011

Maghreb y Egipto

I



Iznogud, otra de las creaciones del gran Goscinny, apareció por primera vez en 1962. Yo los leía tirada en una camilla de hospital después de una operación de las amígdalas. Me acuerdo perfectamente bien de estos libros y declaro sin sombra de una duda que a este señor le gustaba el poder y no dejaría que nadie se interponga ... También pienso que no hubiera sido un problema mandar unos cuantos matones, policías y gente pagada para crear confusión en una manifestación en el centro de Cairo, es un ejemplo y luego...tener que meterse para restablecer orden. Ajá, yo lo he leído hace muchos años. 

lunes, 10 de enero de 2011

Maravillosa Walsh

No existe un argentino que no conozca de memoria alguna de las canciones de María Elena Walsh. La vaca estudiosa era la de Paële, Manuelita la tortuga siempre me la cantaron a mí porque me fui a París. Además, me acuerdo de una amiga que le cantaba Osías el osito en mameluco a mi Emilia... Ay, qué maravillosa canción. Sin embargo, la Reina batata es la que yo he preferido muchos años, porque, me encantaba oír que cuando la miraba el cocinero la batata se abatataba y se escondía, aunque claro, también están las canciones del Reino del revés, el brujo de gulubú y... uy tantas más. Una gran dama se despidió y su voz quedará para mí como una de mi infancia, con mucho cariño...

Hoy cumple 14 mi hijo divino Benja. Y lo ama su mamá...

viernes, 7 de enero de 2011

B

Ternura de tigre

La lengua sobre todo, afectuosa,
áspera y cortesana en el saludo.

Las zarpas de abrazar, con qué cuidado,
o de impetrar afecto, o daño, a quien lo doma.

La caricia con uñas, el pecho boca arriba
para mostrar el corazón cautivo.

La piel toda entregada, la voz ronca
retozando en su jaula de colmillos,
y los ojos enormes, de algas, sonriendo
a la muerte inmediata
a que fue sentenciado

"El Cant dels Ocells" by Pau Casals in Puerto Rico 『鳥の歌』カザルスinプエルトリコ

miércoles, 5 de enero de 2011

Reyes



Terminé el año yendo a ver a este pintor excepcional en el Musee des Beaux-arts de Montreal. Fue una tarde especial y quiero aprovechar para dejarles a todos mis más sinceros deseos de un 2011 hermoso.

"All art is exorcism. I paint dreams and visions too; the dreams and visions of my time. Painting is the effort to produce order; order in yourself. There is much chaos in me, much chaos in our time." Otto Dix