
sábado, 28 de mayo de 2016
domingo, 15 de mayo de 2016
Agoraphobie
1.
Je trace des lignes imaginaires dans les rues de Montréal ; les yeux froncés, mi-clos, je dessine des chemins traversant des passages mille fois empruntés et recréés, ici, maintenant, dans cet abri rance qui sent un hiver précoce. Je fais littéralement apparaitre des lieux vus, et corrigés par une mémoire qui se veut visuelle mais qui en réalité est sensorielle. Je défriche la ville à travers les souvenirs. J’anticipe les carrefours mais aussi l’effort des muscles, le vent sur mon corps, oh ce vent qui grise, la poitrine qui vit au rythme d’un cœur peureux qui bat trop fort, qui se soulève puis redescend. Debout, le vélo enfourché entre les jambes, la vue perdue au loin, je suis prête, et Montréal est devant moi étendue et familière. Tournent les feuilles de novembre autour de mes pieds.
domingo, 8 de mayo de 2016
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