lunes, 21 de abril de 2014

Mercedes Sosa en Argentina - 02-Drume negrita.

E. Bishop

“Close, close all night
the lovers keep.
They turn together
in their sleep,

Close as two pages
in a book
that read each other
in the dark.

Each knows all
the other knows,
learned by heart
from head to toes.” 


One Art
The art of losing isn't hard to master;
so many things seem filled with the intent
to be lost that their loss is no disaster.

Lose something every day. Accept the fluster
of lost door keys, the hour badly spent.
The art of losing isn't hard to master.

Then practice losing farther, losing faster:
places, and names, and where it was you meant
to travel. None of these will bring disaster.

I lost my mother's watch. And look! my last, or
next-to-last, of three loved houses went.
The art of losing isn't hard to master.

I lost two cities, lovely ones. And, vaster,
some realms I owned, two rivers, a continent.
I miss them, but it wasn't a disaster.


—Even losing you (the joking voice, a gesture
I love) I shan't have lied. It's evident
the art of losing's not too hard to master
though it may look like (Write it!) like disaster.

Para Leo

365 millions d’hispanos et moi et moi et moi! 
Qu’est-ce qui nous unit au-delà de la langue? Une langue qui plus est, se renouvelle d’un pays à l’autre, s’enrichit de terre et de mer, de couleurs, de tons, de sons et de musiques différentes? Rien? Et pourtant, nous sommes en deuil. Gabriel García Marquez nous parlait à tous. Il réunissait dans ses histoires le cœur palpitant de notre folie collective. Je viens de Tucumán, une ville du nord de l’Argentine. Une ville agricole, d’oranges, de citrons et plus particulièrement de canne à sucre. Ressemble-t-elle à la Colombie tropicale? Si peu. Macondo, cependant, c’est chez moi. Aureliano, c’est mon voisin, ces familles, ces lieux, c’est moi, et lui, et elle et toi. Dans une langue exquise, orale, faussement simple, merveilleusement fluide, Gabriel García Marquez parlait de nous d’une manière qui a empreint à tout jamais nos yeux, notre âme. Pour les gens comme moi, qui vivons avec deux langues, lire Gabo, c’est retourner dans un pays où on ne se sent plus différent, mais naturel et légitime. J’étais ado quand j’ai lu l’amour au temps du choléra, le choc a été si grand que je ne sais plus si c’est une histoire ou mon histoire, ma famille… Il avait ce don, celui de nous inclure, de nous donner une langue commune et, au-delà de la langue, un souffle qui traverse les frontières, les pays et nos différences. Gabo n’est pas le premier à avoir parlé de notre folie (magie?) Rulfo, Alejo Carpentier, et tant d’autres, mais c’est lui qui nous a réuni.

Hielo y agua, viajando por Quebec...







sábado, 12 de abril de 2014

The clock

Me tuvieron que echar de la sala del museo. Estaba clavada boquiabierta hipnotizada. Me encantó. Hacía tiempo que no tenía tanto gusto en un museo de arte contemporáneo.  The clock del americano Christian Marclay, 2010. Estuve de excelente humor todo el regreso a casa, pensaba, qué loco, qué bueno. Quiero más, sí, quiero más. Qué suerte que me animé y fui a verlo.


domingo, 6 de abril de 2014

Poeta

Où as-tu mis ton cœur?
Dans un étui à l´abri du soleil
ou de l´ennui?

Où as-tu mis ton cœur?
Est-il caché, perdu,
blessé, est-il foutu?
Où as-tu mis ton cœur?

Tu la regardes sans la voir.
T´as l´air bizarre comme une Espagne sans guitare.

Où as-tu mis ton cœur?
A la loterie, chez tes copains de bruit?
Dans quel taxi?

Où as-tu mis ton cœur?
Tu es parti, propre, propre
comme un poignard
Lavé.


Richard Desjardins

Fabulosa Vivian Maier!