martes, 15 de agosto de 2017
martes, 8 de agosto de 2017
sábado, 5 de agosto de 2017
viernes, 4 de agosto de 2017
Réputation de grande voyageuse compromise
(...) Je suis dans un quartier résidentiel de Bucarest, je viens de sortir du métro. Le métro Grigorescu, du nom du grand peintre du 20 ème siècle roumain. Je ne sais pas du tout où se trouve le nord du sud et je dois m'orienter pour trouver un restaurant où une personne a laissé un paquet à mon nom que je dois récupérer.
J'avais acheté à Bran, une ville à coté de Brasov en Transylvanie, un village Disneyland pour les touristes qui viennent nombreux voir le chateau qui a été occupé par Vlad Tepes (le comte Dracula), une blouse traditionnelle roumaine, mais que j'ai bêtement oubliée dans la pension où je suis restée deux jours. Une amie qui est passée par la pension, l'a rapportée à Bucarest, et me voilà au milieu de la rue cherchant un restaurant, perdue comme un film russe sans son champ de blé, entre des appartments immenses qu'on appelle des Blocs. Devant moi, une avenue imposante, et sans carte ni boussole, je me lance à la recherche d'un raccourci.
Le soleil de plomb de la Roumanie était pour quelque chose dans ma décision. J'ai descendu une rue qui a mon avis m'éviterai de transpirer à demi-insolée, et étourdie par la chaleur extrème de l'été, et surtout qui me permettrai d'arriver plus vite.
Me voilà au bout de cinq kilomètres dans une autre avenue ayant marché par un quartier tzigane où les chiens errants venaient flairer mes souliers recouverts de poussière.
Pardon: nu vorbesc romaneste, ve rog, je cherche la rue Pascov.
You have phone? Use it
I don't have Internet, sorry
What? I don't understand, you have phone, GPS, use it
Sorry, I am a foreigner, I don't have Internet
Impossible de faire comprendre à cet homme que je ne suis pas connectée à des données. Ils n'ont pas de toilettes, mais tous les Roumains sont connectés. D'ailleurs en Roumanie (comme ailleurs, je suppose), personne ne marche dans la rue sans son téléphone à la main. Je n'ai rencontré personne qui n'en ai pas un branché au creux de la paume et qui marche le visage devant. Les têtes penchées sont maintenant le paysage urbain.
Un garagiste, plus aimable, m'a accompagné cent mètres pour me remettre sur le droit chemin, et au bout de 10 kilomètres, j'ai retrouvé ma blouse qui m'attendait sagement, au bout d'une rue perdue, d'un quartier à semi-industriel.
Les Roumains sont impatients et bagareurs, je ne sais pas bien le décrire. En espagnol, le mot est «calentón», qui s'échauffe vite, je ne sais pas s'il existe un mot pour cela. Ils ont des montées de lait rapides. Mais, derrière leur air exaspéré, ils sont très pret à aider. C'est juste un air, pas le coeur.
jueves, 3 de agosto de 2017
Carta a Azemi
Le charme discret de la Roumanie,
(...) Dans un salon vieillot, un sofa solide ouvert pour la nuit, règne un silence lourd comme la chaleur qui pèse dans la pièce. Pourtant, au milieu de la nuit sombre, il se fait entendre le bruit étrange d'ailes d'oiseaux qui battent, qui battent fort, je jurerai qu'elles volent sur moi, à portée de ma main, les oiseaux sont là et l'effet est complètement magique, je suis complètement fascinée. Tout d'un coup, avec les premières lueurs, le chant du coq remet ce raffut en ordre, les oiseaux au bord de la fenêtre s'éparpillent et se mettent à chanter sur les branches de l'érable qui surplombent l'appartement.
Je suis dans une ville où les trottoirs deviennent de la terre battue mais où au coin d'une rue apparait un jardin de roses parsemé de bancs publics. Quelle merveille ces bancs publics. Les fleurs sont partout, présentes et variées, Les Roumains disent non du bout des lèvres, la moue boudeuse, car «non» se dit «nu», et «nu» se prononce «nou», un «nou» long et boudeur.
Je pars demain pour le delta et je verrai le Danube se jeter dans la mer Noire. Je vais goûter les plaisirs de l'extrème, la ville la plus à l'est de ce pays. Je suis cohérente avec la boussole, de l'extrème sud au nord et ensuite à l'est.
Je te raconterai le goùt du poisson sur le grill et l'odeur saline de Sulina, puis je repartirai dans les montagnes question de varier les plaisirs. (...)
(...) Dans un salon vieillot, un sofa solide ouvert pour la nuit, règne un silence lourd comme la chaleur qui pèse dans la pièce. Pourtant, au milieu de la nuit sombre, il se fait entendre le bruit étrange d'ailes d'oiseaux qui battent, qui battent fort, je jurerai qu'elles volent sur moi, à portée de ma main, les oiseaux sont là et l'effet est complètement magique, je suis complètement fascinée. Tout d'un coup, avec les premières lueurs, le chant du coq remet ce raffut en ordre, les oiseaux au bord de la fenêtre s'éparpillent et se mettent à chanter sur les branches de l'érable qui surplombent l'appartement.
Je suis dans une ville où les trottoirs deviennent de la terre battue mais où au coin d'une rue apparait un jardin de roses parsemé de bancs publics. Quelle merveille ces bancs publics. Les fleurs sont partout, présentes et variées, Les Roumains disent non du bout des lèvres, la moue boudeuse, car «non» se dit «nu», et «nu» se prononce «nou», un «nou» long et boudeur.
Je pars demain pour le delta et je verrai le Danube se jeter dans la mer Noire. Je vais goûter les plaisirs de l'extrème, la ville la plus à l'est de ce pays. Je suis cohérente avec la boussole, de l'extrème sud au nord et ensuite à l'est.
Je te raconterai le goùt du poisson sur le grill et l'odeur saline de Sulina, puis je repartirai dans les montagnes question de varier les plaisirs. (...)
miércoles, 2 de agosto de 2017
Geografías de Benedetti, cuentos
"Pavadas que uno se inventa en el exilio para de algun modo convencerse de que uno no se está quedando sin paisaje, sin gente, sin cielo, sin país, las geografías, qué delirio zonzo."
Libro conmovedor que me confirmó que me estoy quedando sin paisaje, sin gente, sin país, sin cielo.
Libro conmovedor que me confirmó que me estoy quedando sin paisaje, sin gente, sin país, sin cielo.
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