jueves, 3 de agosto de 2017

Carta a Azemi

Le charme discret de la Roumanie,

(...) Dans un salon vieillot, un sofa solide ouvert pour la nuit, règne un silence lourd comme la chaleur qui pèse dans la pièce. Pourtant, au milieu de la nuit sombre, il se fait entendre le bruit étrange d'ailes d'oiseaux qui battent, qui battent fort, je jurerai qu'elles volent sur moi, à portée de ma main, les oiseaux sont là et l'effet est complètement magique, je suis complètement fascinée. Tout d'un coup, avec les premières lueurs, le chant du coq remet ce raffut en ordre, les oiseaux au bord de la fenêtre s'éparpillent et se mettent à chanter sur les branches de l'érable qui surplombent l'appartement.

Je suis dans une ville où les trottoirs deviennent de la terre battue mais où au coin d'une rue apparait un jardin de roses parsemé de bancs publics.  Quelle merveille ces bancs publics. Les fleurs sont partout, présentes et variées, Les Roumains disent non du bout des lèvres, la moue boudeuse, car «non» se dit «nu», et «nu» se prononce «nou», un «nou» long et boudeur.

Je pars demain pour le delta et je verrai le Danube se jeter dans la mer Noire. Je vais goûter les plaisirs de l'extrème, la ville la plus à l'est de ce pays. Je suis cohérente avec la boussole, de l'extrème sud au nord et ensuite à l'est.

Je te raconterai le goùt du poisson sur le grill et l'odeur saline de Sulina, puis je repartirai dans les montagnes question de varier les plaisirs. (...)


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