
'O'ER the glad waters of the dark blue sea,
Our thoughts as boundless, and our soul's as free
Far as the breeze can bear, the billows foam,
Survey our empire, and behold our home!
These are our realms, no limits to their sway-
Our flag the sceptre all who meet obey.
The Corsair, First Canto, Lord Byron.
Our thoughts as boundless, and our soul's as free
Far as the breeze can bear, the billows foam,
Survey our empire, and behold our home!
These are our realms, no limits to their sway-
Our flag the sceptre all who meet obey.
The Corsair, First Canto, Lord Byron.
Il y a des naufrages irrésistibles et merveilleux, n'est-ce-pas? Un bateau qui se déchire dans la fureur de l'eau, qui chavire et s'abîme: débris, épave, écume. L'appel est fort, sa beauté puissante. Je connais l'attrait du gouffre car je l'ai connu avec toi. Je m'y suis précipité. Et cet ultime moment, quand la poupe se dresse impérieuse et sombre doucement, inéxorablement, engloutie dans l'eau, c'est là que notre histoire commence, au moment où tout est perdu, tu le sais, mais que c'est beau, oui beau et intense. Nos deux vies à la dérive qui veulent croire, qui s'accrochent, qui se débattent, un souhait sincère, l'appel au secours. Nous avons presque touché le ciel, un petit moment, nous y croyons, dans un instinct de survie, mais au fond, ce n'est que le dernier souffle avant le silence. Il nous faudra revenir au lendemain des ravages de la passion. Je vois en toi une âme complice, tu es plus que cela mon ami, mon amour, tu as besoin de moi et j'ai besoin de toi; nous étions déjà des naufragés de la vie qui désiraient mourir pour enfin renaître, autres, libres. Tu me demandes s'il reste quelque chose en moi de la tourmente. Il y a des naufrages nécessaires et bouleversants. Tu ne vois donc pas que tu es ma tempête, ma bataille, la secousse et l'espoir, tu es ma libération aussi ; le ciel est clair, l'onde sereine, non, il ne reste rien, sinon l'immensité du large, l'infini du paysage, ton regard à couper le souffle, l'océan inévitable et absolu, mais sache que tu es mon naufrage et qu'il y a des naufrages irrésistibles et merveilleux.
— Le ciel était charmant, la mer était unie;
ResponderEliminarPour moi tout était noir et sanglant désormais,
Hélas! et j'avais, comme en un suaire épais,
Le coeur enseveli dans cette allégorie.
Dans ton île, ô Vénus! je n'ai trouvé debout
Qu'un gibet symbolique où pendait mon image...
— Ah! Seigneur! donnez-moi la force et le courage
De contempler mon coeur et mon corps sans dégoût!
Un Voyage à Cythère, Charles Baudeleire
Has visto el paisaje despues del naufragio? El agua tachonada de despojos, fragmentos de algo que estuvo completo tan solo un momento antes de que el viento comenzara a soplar y las olas se quitaran el disfraz de ondas de vals. Nace una violencia que sacude el tedio infinito de los cuerpos sublimes; dia tras dia, cuerpos sublimes que se repiten con la dejadez de un objeto valioso, con el abandono de un rey que contempla su corona, con la entrega del que guarda lo valioso bajo llave. Los cuerpos sublimes naufragan mal, se encogen, se suicidan ante la llamada de la voragine, no sienten la atraccion del abismo, puede mas el miedo a zozobrar, dolor sin recompensa. Al mar no le importa el barco: la recompensa esta en los cuerpos que tiemblan, en la voluntad que se quiebra. Queda la tentacion de recomponer la integridad del todo, nadar y recoger fragmentos que ayuden a construir un puzzle con pretensiones de pasado, como si la tormenta no hubiera existido. Negar la herida y la sangre que fluye lentamente llevandose la vida. Es la vida la que tiene companeros de juego, nunca la muerte, recuerdas? Y los cuerpos sublimes mueren hiriendo para que su recuerdo sea companero de juego de la vida que ya no tienen.
Lo importante en un naufragio no es encontrar una almadia, lo importante es encontrar una clavicula de relieve sereno, una voluntad que no dude, unos pies por conquistar. Si, el mejor principio es el reto de unos pies que inviten a caminar, a recorrer el camino entre tus pensamientos mas luminosos y tu mas oscura piel.
Où, teignant tout à coup les bleuités, délires
Et rhythmes lents sous les rutilements du jour,
Plus fortes que l'alcool, plus vastes que nos lyres,
Fermentent les rousseurs amères de l'amour !
Je sais les cieux crevant en éclairs, et les trombes
Et les ressacs et les courants : je sais le soir,
L'Aube exaltée ainsi qu'un peuple de colombes,
Et j'ai vu quelquefois ce que l'homme a cru voir !
J'ai vu le soleil bas, taché d'horreurs mystiques,
Illuminant de longs figements violets,
Pareils à des acteurs de drames très antiques
Les flots roulant au loin leurs frissons de volets !
Le bateau ivre, Arthur Rimbaud.