sábado, 9 de diciembre de 2017
Cuba
La palma que está en el patio
nació sola;
creció sin que yo la viera,
creció sola;
bajo la luna y el sol,
vive sola.
nació sola;
creció sin que yo la viera,
creció sola;
bajo la luna y el sol,
vive sola.
Con su largo cuerpo fijo,
palma sola;
sola en el patio sellado,
siempre sola,
guardián del atardecer,
sueña sola.
palma sola;
sola en el patio sellado,
siempre sola,
guardián del atardecer,
sueña sola.
La palma sola soñando,
palma sola,
que va libre por el viento,
libre y sola,
suelta de raíz y tierra,
suelta y sola,
cazadora de las nubes,
palma sola,
palma sola,
palma.
palma sola,
que va libre por el viento,
libre y sola,
suelta de raíz y tierra,
suelta y sola,
cazadora de las nubes,
palma sola,
palma sola,
palma.
Y la iré a visitar.
Cosas tangueras
Y de
repente aparecen los pretendientes, será porque el tango me hace feliz y la
felicidad es sexy. Son cuatro y los cuatro son amenos, ¿por qué tendría que elegir? A. tiene una mirada pícara y compradora. Más que picara es una mirada
entendida, que sabe mirar a las mujeres: una mirada que no solo dice que
te mira, sino que te comprende y te conoce, por dentro y por fuera, aunque no sea verdad. Es el bailarín que baila
pegadito y te hace reír, te hace sentir querida. Por otra parte, B. es inteligente, culto y
expansivo. Tiene hombros fuertes y baila con seguridad, se ocupa de que estés
bien, el papá, el guardián, el viajero curioso, con sed de aprender y saber. El
hombre que se encarga y baila para que vean todos lo linda que sos. C., el
anacrónico, es un hombre de pocas palabras, científico y poeta que tiene un estilo bizarro, baila de forma impulsiva,
es el quien no te llamará para concertar cita, sino que saldrá a la calle a buscarte de
milonga en milonga, hasta que te encuentre y con el cabeceo te invitará, aunque sepa que quizás estés ocupada pero que lo intentó, por si acaso y por amor al
azar. Está también el seductor, D. (uy me dicen, cuidado no te metas, no, no,
que tiene fama de mauvais garçon) te canturrea los tangos en la oreja
mientras te lleva de un brazo seguro por la pista, un ritmo, una gracia, un
bailarín suave como terciopelo que te hace sentir como la mejor bailarina de
tango del mundo porque con su abrazo, su conexión, la energía es… fenomenal. D tiene una sonrisa espectacular que no solo deslumbra sino descoloca. Por
qué, repito, debería elegir, los tengo a los cuatro y me siento feliz. Y la
felicidad es…
jueves, 16 de noviembre de 2017
sábado, 28 de octubre de 2017
martes, 26 de septiembre de 2017
domingo, 24 de septiembre de 2017
Dolores
De
noche me vienen calambres, me duelen los tendones del pie, los dedos del pie;
me estiro en la cama y los espasmos musculares me despiertan a la mañanita aunque no sean demasiado
dolorosos. Tengo la planta del pie siempre hinchada, y debajo del dedo gordo,
una inflamación . He bailado mucho en el verano. Y ahora por los horarios de
tarde, bailo los fines de semana : viernes a la noche, sábado más tarde
aun y todo el domingo. Y cuando bailo,
presiono, piso, estiro, me deslizo de un lado para el otro, y con la milonga
peor. Tengo buenos zapatos pero seré bestia de destrozar los mismísimos
instrumentos del baile. Con la experiencia haré mejores pasos, con más
confianza, y sobre todo con más delicadeza. Vuelvo a casa con los pies
reventados, sucios. Problemas que tenemos nosotros los atletas, jem.


lunes, 11 de septiembre de 2017
domingo, 10 de septiembre de 2017
viernes, 8 de septiembre de 2017
Pizarnik
Lejanía
Mi ser henchido de barcos blancos.
Mi ser reventando sentires.
Toda yo bajo las reminiscencias de tus ojos.
Quiero destruir la picazón de tus pestañas.
Quiero rehuir la inquietud de tus labios.
Porqué tu visión fantasmagórica redondea los cálices de estas horas?
Mi ser henchido de barcos blancos.
Mi ser reventando sentires.
Toda yo bajo las reminiscencias de tus ojos.
Quiero destruir la picazón de tus pestañas.
Quiero rehuir la inquietud de tus labios.
Porqué tu visión fantasmagórica redondea los cálices de estas horas?
sábado, 2 de septiembre de 2017
martes, 15 de agosto de 2017
martes, 8 de agosto de 2017
sábado, 5 de agosto de 2017
viernes, 4 de agosto de 2017
Réputation de grande voyageuse compromise
(...) Je suis dans un quartier résidentiel de Bucarest, je viens de sortir du métro. Le métro Grigorescu, du nom du grand peintre du 20 ème siècle roumain. Je ne sais pas du tout où se trouve le nord du sud et je dois m'orienter pour trouver un restaurant où une personne a laissé un paquet à mon nom que je dois récupérer.
J'avais acheté à Bran, une ville à coté de Brasov en Transylvanie, un village Disneyland pour les touristes qui viennent nombreux voir le chateau qui a été occupé par Vlad Tepes (le comte Dracula), une blouse traditionnelle roumaine, mais que j'ai bêtement oubliée dans la pension où je suis restée deux jours. Une amie qui est passée par la pension, l'a rapportée à Bucarest, et me voilà au milieu de la rue cherchant un restaurant, perdue comme un film russe sans son champ de blé, entre des appartments immenses qu'on appelle des Blocs. Devant moi, une avenue imposante, et sans carte ni boussole, je me lance à la recherche d'un raccourci.
Le soleil de plomb de la Roumanie était pour quelque chose dans ma décision. J'ai descendu une rue qui a mon avis m'éviterai de transpirer à demi-insolée, et étourdie par la chaleur extrème de l'été, et surtout qui me permettrai d'arriver plus vite.
Me voilà au bout de cinq kilomètres dans une autre avenue ayant marché par un quartier tzigane où les chiens errants venaient flairer mes souliers recouverts de poussière.
Pardon: nu vorbesc romaneste, ve rog, je cherche la rue Pascov.
You have phone? Use it
I don't have Internet, sorry
What? I don't understand, you have phone, GPS, use it
Sorry, I am a foreigner, I don't have Internet
Impossible de faire comprendre à cet homme que je ne suis pas connectée à des données. Ils n'ont pas de toilettes, mais tous les Roumains sont connectés. D'ailleurs en Roumanie (comme ailleurs, je suppose), personne ne marche dans la rue sans son téléphone à la main. Je n'ai rencontré personne qui n'en ai pas un branché au creux de la paume et qui marche le visage devant. Les têtes penchées sont maintenant le paysage urbain.
Un garagiste, plus aimable, m'a accompagné cent mètres pour me remettre sur le droit chemin, et au bout de 10 kilomètres, j'ai retrouvé ma blouse qui m'attendait sagement, au bout d'une rue perdue, d'un quartier à semi-industriel.
Les Roumains sont impatients et bagareurs, je ne sais pas bien le décrire. En espagnol, le mot est «calentón», qui s'échauffe vite, je ne sais pas s'il existe un mot pour cela. Ils ont des montées de lait rapides. Mais, derrière leur air exaspéré, ils sont très pret à aider. C'est juste un air, pas le coeur.
jueves, 3 de agosto de 2017
Carta a Azemi
Le charme discret de la Roumanie,
(...) Dans un salon vieillot, un sofa solide ouvert pour la nuit, règne un silence lourd comme la chaleur qui pèse dans la pièce. Pourtant, au milieu de la nuit sombre, il se fait entendre le bruit étrange d'ailes d'oiseaux qui battent, qui battent fort, je jurerai qu'elles volent sur moi, à portée de ma main, les oiseaux sont là et l'effet est complètement magique, je suis complètement fascinée. Tout d'un coup, avec les premières lueurs, le chant du coq remet ce raffut en ordre, les oiseaux au bord de la fenêtre s'éparpillent et se mettent à chanter sur les branches de l'érable qui surplombent l'appartement.
Je suis dans une ville où les trottoirs deviennent de la terre battue mais où au coin d'une rue apparait un jardin de roses parsemé de bancs publics. Quelle merveille ces bancs publics. Les fleurs sont partout, présentes et variées, Les Roumains disent non du bout des lèvres, la moue boudeuse, car «non» se dit «nu», et «nu» se prononce «nou», un «nou» long et boudeur.
Je pars demain pour le delta et je verrai le Danube se jeter dans la mer Noire. Je vais goûter les plaisirs de l'extrème, la ville la plus à l'est de ce pays. Je suis cohérente avec la boussole, de l'extrème sud au nord et ensuite à l'est.
Je te raconterai le goùt du poisson sur le grill et l'odeur saline de Sulina, puis je repartirai dans les montagnes question de varier les plaisirs. (...)
(...) Dans un salon vieillot, un sofa solide ouvert pour la nuit, règne un silence lourd comme la chaleur qui pèse dans la pièce. Pourtant, au milieu de la nuit sombre, il se fait entendre le bruit étrange d'ailes d'oiseaux qui battent, qui battent fort, je jurerai qu'elles volent sur moi, à portée de ma main, les oiseaux sont là et l'effet est complètement magique, je suis complètement fascinée. Tout d'un coup, avec les premières lueurs, le chant du coq remet ce raffut en ordre, les oiseaux au bord de la fenêtre s'éparpillent et se mettent à chanter sur les branches de l'érable qui surplombent l'appartement.
Je suis dans une ville où les trottoirs deviennent de la terre battue mais où au coin d'une rue apparait un jardin de roses parsemé de bancs publics. Quelle merveille ces bancs publics. Les fleurs sont partout, présentes et variées, Les Roumains disent non du bout des lèvres, la moue boudeuse, car «non» se dit «nu», et «nu» se prononce «nou», un «nou» long et boudeur.
Je pars demain pour le delta et je verrai le Danube se jeter dans la mer Noire. Je vais goûter les plaisirs de l'extrème, la ville la plus à l'est de ce pays. Je suis cohérente avec la boussole, de l'extrème sud au nord et ensuite à l'est.
Je te raconterai le goùt du poisson sur le grill et l'odeur saline de Sulina, puis je repartirai dans les montagnes question de varier les plaisirs. (...)
miércoles, 2 de agosto de 2017
Geografías de Benedetti, cuentos
"Pavadas que uno se inventa en el exilio para de algun modo convencerse de que uno no se está quedando sin paisaje, sin gente, sin cielo, sin país, las geografías, qué delirio zonzo."
Libro conmovedor que me confirmó que me estoy quedando sin paisaje, sin gente, sin país, sin cielo.
Libro conmovedor que me confirmó que me estoy quedando sin paisaje, sin gente, sin país, sin cielo.
domingo, 16 de julio de 2017
miércoles, 12 de julio de 2017
Cortazar,
A un señor se le caen al suelo los anteojos, que hacen un ruido terrible al chocar con las baldosas. El señor se agacha afligidísimo porque los cristales de anteojos cuestan muy caros, pero descubre con asombro que por milagro no se le han roto.
Ahora este señor se siente profundamente agradecido, y comprende que lo ocurrido vale por una advertencia amistosa, de modo que se encamina a una casa de óptica y adquiere en seguida un estuche de cuero almohadillado doble protección, a fin de curarse en salud. Una hora más tarde se le cae el estuche, y al agacharse sin mayor inquietud descubre que los anteojos se han hecho polvo. A este señor le lleva un rato comprender que los designios de la Providencia son inescrutables, y que en realidad el milagro ha ocurrido ahora.
martes, 4 de julio de 2017
sábado, 1 de julio de 2017
Juana Inés de la Cruz
Esta tarde, mi bien, cuando te hablaba,
como en tu rostro y en tus acciones vía
que con palabras no te persuadía,
que el corazón me vieses deseaba.
Y Amor, que mis intentos ayudaba,
venció lo que imposible parecía,
pues entre el llanto que el dolor vertía,
el corazón deshecho destilaba.
Baste ya de rigores, mi bien, baste,
no te atormenten más celos tiranos,
ni el vil recelo tu quietud contraste
con sombras necias, con indicios vanos:
pues ya en líquido humor viste y tocaste
mi corazón deshecho entre tus manos.
El enigma de sor Juana Inés de la Cruz es muchos enigmas: los de la vida y los de la obra. Es claro que hay una relación entre la vida y la obra de un escritoro pero esa relación nunca es simple. La vida no explica enteramente la obra y la obra tampoco explica a la vida. Entre una y otra hay una zona vacia, una hendedura. (Octavio Paz)
como en tu rostro y en tus acciones vía
que con palabras no te persuadía,
que el corazón me vieses deseaba.
Y Amor, que mis intentos ayudaba,
venció lo que imposible parecía,
pues entre el llanto que el dolor vertía,
el corazón deshecho destilaba.
Baste ya de rigores, mi bien, baste,
no te atormenten más celos tiranos,
ni el vil recelo tu quietud contraste
con sombras necias, con indicios vanos:
pues ya en líquido humor viste y tocaste
mi corazón deshecho entre tus manos.
El enigma de sor Juana Inés de la Cruz es muchos enigmas: los de la vida y los de la obra. Es claro que hay una relación entre la vida y la obra de un escritoro pero esa relación nunca es simple. La vida no explica enteramente la obra y la obra tampoco explica a la vida. Entre una y otra hay una zona vacia, una hendedura. (Octavio Paz)
miércoles, 28 de junio de 2017
Check
Cosas ocurren este año que me sorprenden. Cosas del tipo de las listas que se hacen algunos y que representan hitos en la vida. Lo cual nunca hice ni me interesa, sin embargo, la casualidad que sucedan todos al mismo tiempo me deja perpleja. A ver, quién me hubiese dicho que conocería a un cubana china, que te habla con ese acento tan divertido y abierto y cuya sonrisa le cierra aun más los ojos. Esta era una de las razones por la cual quería ir a Cuba, y eso desde que leí a Padura donde contaba del barrio chino de la Habana. Quién hubiese creído que iba a protagonizar un espectáculo de baile y teatro en castellano bailando tango (¡mi personaje se llama Manuelita!). Quién hubiese pensado que fuera a caminar 40 kilómetros derechitos y sin pausa, un reto pintoresco por el río con los músculos que al final se endurecían si me paraba un minuto siquiera : mi maratón personal. Quién me hubiese dicho que prepararía un documental ... ay tantas cosas este año que no enumeraré sino que me doy cuenta que le tenía miedo al año 2017, y poco a poco ando haciendo cosas de las que estoy orgullosa o más sencillamente divertida por lo audaz, como mi amiga Manuelita que se fue a París donde la plancharon en francés del derecho y del revés ... La clase de danza yoga de mi alumna bailarina, me aprendió a respirar y regocijarme el alma con música y luz. A animarse...
miércoles, 21 de junio de 2017
viernes, 16 de junio de 2017
martes, 13 de junio de 2017
Identificaron los restos humanos de otros 19 desaparecidos sepultados en el Pozo de Vargas
Identificaron los restos humanos de otros 19 desaparecidos sepultados en el Pozo de Vargas: El Equipo Argentino de Antropología Forense (EAAF) y el Colectivo de Arqueología, Memoria e Identidad de Tucumán (CAMIT) identificaron los restos de otras 19 personas que fueron víctimas del terrorismo de Estado durante la dictadura militar y estaban sepultadas en el Pozo de Vargas.
Mamá no quería que Trini esté muerta. Quería, como decían muchos, que esté viva en otro país, ¡si la habían visto! Mamá tenía la imaginación optimista. Sabíamos todos que estaba muerta, pero no había cuerpo, evidencia, la verdad. Ahora, me alegro que no haya sabido que estaba, desde hace tanto tiempo, en un pozo oscuro. No le hubiera gustado imaginar a su prima hermana, metida ahí cuando podía estar viva y apareciéndole a algunos por allá. El golpe de haberla descubierto al fin duele, ya. Se terminó la historia. En un pozo están sus huesos. Falta descubrir cual fue su participación en esa época, para que estas bestias resolvieran matarla.
Mamá no quería que Trini esté muerta. Quería, como decían muchos, que esté viva en otro país, ¡si la habían visto! Mamá tenía la imaginación optimista. Sabíamos todos que estaba muerta, pero no había cuerpo, evidencia, la verdad. Ahora, me alegro que no haya sabido que estaba, desde hace tanto tiempo, en un pozo oscuro. No le hubiera gustado imaginar a su prima hermana, metida ahí cuando podía estar viva y apareciéndole a algunos por allá. El golpe de haberla descubierto al fin duele, ya. Se terminó la historia. En un pozo están sus huesos. Falta descubrir cual fue su participación en esa época, para que estas bestias resolvieran matarla.

domingo, 11 de junio de 2017
martes, 6 de junio de 2017
sábado, 3 de junio de 2017
Pregunta de traducción
"Dejarse vencer por la vida, es peor que dejarse vencer por la muerte". Julia de Burgos.
En inglés traducen esta frase : "Being overcome by life is worse than being overcome by death".
¿Es realmente overcome? Será que mi inglés está requebrajándose así como el castellano que ya no hablo casi nunca.
En francés, el verbo vencer tiene tres acepciones: vaincre, gagner et battre.
Se laisser vaincre par la vie est pire que de se laisser vaincre par la mort.
Se laisser battre par la vie est pire que de se laisser battre par la mort.
Se laisser gagner par la vie est pire que de se laisser gagner par la mort. Este último es el único que no va. Me parece que overcome significa gagner.
Qué difícil.
En inglés traducen esta frase : "Being overcome by life is worse than being overcome by death".
¿Es realmente overcome? Será que mi inglés está requebrajándose así como el castellano que ya no hablo casi nunca.
En francés, el verbo vencer tiene tres acepciones: vaincre, gagner et battre.
Se laisser vaincre par la vie est pire que de se laisser vaincre par la mort.
Se laisser battre par la vie est pire que de se laisser battre par la mort.
Se laisser gagner par la vie est pire que de se laisser gagner par la mort. Este último es el único que no va. Me parece que overcome significa gagner.
Qué difícil.
viernes, 2 de junio de 2017
lunes, 29 de mayo de 2017
Domingo
Paseando con Emilia por la calle hoy, día maravilloso y claro, yendo a un restaurante griego para cenar, allá al oeste, sin prisa, con sol en la cara y en los brazos y en la sonrisa, sol oblicuo de tardecita, después de haber bailado cuatro horas como todos los domingos, y, también que me hayan dicho, con tono sincero: "qué agradable es bailar con vos", así livianita y feliz como en verano, consciente de la dicha de este día porque mañana lloverá como ha llovido desde el principio del mes de mayo, entré en una librería de segunda mano cerca de casa y la vi. Ahí estaba en su estuche marron claro, perfecta. La vi y se me clavó la mirada. Mandé a que la sacaran de su mostrador, la ensayé, y sí, a pesar de su edad, funcionaba. Joder lorito, pensé, la compro y la compré. Una locura de cuarenta pesos.
Me la llevé a casa después de la cena, claro, y con gusto la instalé en la mesa del comedor. Le arreglé el papel, y empecé a escribir.
Las palabras salían con ritmo y música. Fue un placer reencontrado volver a sentir el golpeteo de mis dedos sobre las teclas, qué felicidad lo de oír mis pensamiendo imprimirse sobre el papel a medida que mis dedos escribían y sonaban tac tac tac. Fue como comer un dulce de la infancia y volver a sentir el momento del estremecimiento de la piel al contacto de la miel o el airecito respirado en aquellos tiempos. Es un capricho, pero como estoy a la edad de hacer lo que se me da la gana, ... , ahí sigue sobre la mesa, esperándome. La usaré para escribir cartas a mis amigos, primos, tía, cartas de verdad, con noticias buenas y malas. Qué buena idea, qué divertido. Habrá que ir a buscar direcciones.
Commodore modelo 650 del año 1962
miércoles, 17 de mayo de 2017
Respirar
Qui trop embrasse mal étreint
Intentaré tomar más tiempo o ocuparlo mejor porque en este momento estoy agobiada de laburo.
miércoles, 3 de mayo de 2017
Claudia Piñeiro: entrevista
"Hay una cosa que yo pondría como común denominador, y es el suspenso. Me gusta manejarlo, ir llevando al lector para que me acompañe en esta historia que quiero contar. Es una suerte de homenaje a la narración oral. Hay gente que cuenta algo más o menos interesante, y uno escucha atento, esperando a que llegue al final. Me gusta ese tipo de relato, en el que uno cuenta una historia y el otro espera que sigas. Puede pasar en un policial, o, también, en una novela psicológica como ésta (Una suerte pequeña). Me gusta dosificar la información, usando un lenguaje de determinada manera, para que el otro me quiera acompañar en esa historia que estoy contando."
lunes, 1 de mayo de 2017
2 años
puedo aun sentir latir su vida en mi mano cuando apretaba sus largos dedos finos en lo que sería su último día, puedo aun sentir su calor, lo tengo en la mano y en el recuerdo; agradecida estoy de haberla besado y saber que vivía tenuamente, y que me oía, lo sé.
Recordándola y echándola de menos hoy día de descanso del trabajador. El mes de mayo florido en Montreal tiene tu pulso, mamá.
Recordándola y echándola de menos hoy día de descanso del trabajador. El mes de mayo florido en Montreal tiene tu pulso, mamá.
viernes, 28 de abril de 2017
domingo, 2 de abril de 2017
martes, 14 de marzo de 2017
miércoles, 8 de marzo de 2017
Lampedusa
«La vérité a une vie brève. Le fait vient de se produire il y a à peine cinq minutes que déjà le cœur de la question est disparu, camouflé, embelli, déformé, anéanti par l’imagination ou les intérêts, la pudeur, la peur, la générosité, l’animosité, l’opportunisme, la charité, toutes les passions autant les bonnes que les mauvaises se précipitent sur le fait et le mettent en lambeau; en bref, il disparaît.»
Ando atando cabos sueltos, ya explicaré...
El cabo es la punta, el extremo, el fin de algo…. Geográficamente el cabo es una lengua de terreno, una punta de tierra que penetra en el mar como el Cabo de Buena Esperanza o el Cabo Catoche que un muchacho malora en la escuela se quiso hacer el chistoso cuando le preguntaron dónde está el cabo catoche dijo que “antes del quinche”, lo cual causó un inmediato y furioso “sálgase del salón” por parte del profe.
El cabo ciertamente es un extremo aunque no podemos decir que cabo y extremo son sinónimos porque el extremo es lo último con relación al primero y el cabo es simplemente el fin de algo. Pudiéramos decir que la vida tiene dos extremos: la cuna y la tumba, pero no podemos decir que la vida tiene dos cabos porque eso sería como decir que tiene dos fines.
Llevar a cabo (o al cabo) una cosa, es realizarla, llevarla hasta el fin y llevar a cabo es también a-cabar.
Cuando nos niegan algo y decimos “al cabo yo ni quería” es como si dijéramos a fin de cuentas yo ni quería y un cabo de cigarro o de vela o de cualquiera otra cosa que a usted se le ocurra, es la punta, la pura puntita que nos queda del cigarro o de la vela o de lo otro que usted escogió.
Entonces tenemos que entender que si cabo es la punta de algo y la punta normalmente es algo pequeño, lo que nos queda, o sea un pedacito de ese algo, entonces resulta que cabo ya se convirtió en sinónimo de pequeño, y por eso hablamos de un cabito de hilo, no necesariamente por que sea una punta sino porque es chiquito.
La palabra cabo viene del latín caput que quiere decir cabeza y eso significa extremo porque la cabeza es una extremidad del organismo.
En el ambiente militar el cabo es un jefe, un caudillo, la cabeza de un grupo de soldados, el que les ordena lo que tienen qué hacer y los soldados se cuadran y dicen “assórdenesss mi cabo”.
Cabo también se entiende como sinónimo de cuerda, por lo que la expresión “atar cabos” significa reunir o tener presentes ciertos datos o antecedentes de un hecho para deducir algo o sacar una conclusión. De la misma manera se dice por ejemplo que “en esta historia todavía hay cabos sueltos”, es decir, razones sin aclarar.
Hacer algo “de cabo a cabo” o más folclóricamente “de cabo a rabo” es hacerlo de principio a fin, que también puede decirse “de pies a cabeza” o “de punta a punta”.
En algunos casos cabo actúa como sinónimo de mango, por ejemplo hay quien le llama así al “cabo de la escoba” como si fuera “la cabeza” de la escoba, mientras que la palabra mango se deriva de “mano”.
Finalmente está el “no cabo” que dice el niño porque no sabe conjugar correctamente el verbo caber y lo dice así en lugar de “no quepo”.
PREGUNTA DEL PÚBLICO:
Sergio Villanueva. ¿Es correcto decir tornillería o ferretería? Le pregunto porque alguien me comentó que ese sufijo era sólo para locales en donde expendían alimentos como tortillería, panadería y dulcería. ¿Qué es lo correcto?
RESPUESTA:
Sí es correcto decir tornillería y ferretería. Lo que NO es correcto es ese comentario que le hicieron de que el sufijo ERÍA es sólo para comercios que expenden alimentos. ESO NO ES CIERTO. Termino con este proverbio chino: Si no quieres que nadie se entere, simplemente no lo hagas ¿Cómo dijo? LAS PALABRAS TIENEN LA PALABRA
viernes, 3 de marzo de 2017
domingo, 26 de febrero de 2017
Toni Erdmann
Sentada al lado de una señora impasible, miro la sala oscura
echando un ojo curioso sobre la gente presente. No suelo venir a menudo a este
cine. Estoy del lado francófono de la ciudad y la energía acá es algo diferente de la que conozco.
Supongo que es dado a que el barrio es universitatio y los espectadores parecen
más jóvenes que del lado oeste de la isla.
Toni Erdmann es una película alemana muy comentada por la
prensa y la sala está llena. Empieza la película con una escena absurda, larga,
lenta y a mi ver, extremadamente graciosa, sin embargo nadie se ríe; a mi vecina
no se le mueve una arruga, mira seria la pantalla. Quiero reír pero nadie hace
ruido, y no me animo a romper el silencio
formal de la sala. De repente, se oye una risa ahogada y sincera,
mi amiga a mi derecha, se regocija, y poco a poco esa risa extraordinaria,
se derrama en la sala oscura, transmitiendo una onda de risa que se parece a un ataque de risa controlado. Todos reímos y no pararemos de reír hasta el final.
La historia de esos dos alemanes en Bucarest y de la relación entre el padre y su hija, de las situaciones absurdas y de los momentos tiernos, complicados y realmente cómicos, me convenció que es una de las películas del año.
viernes, 24 de febrero de 2017
jueves, 23 de febrero de 2017
F.P.
Hay dolencias peores que las dolencias,
hay dolores que no duelen, ni en el alma
pero que son dolorosos más que los otros.
Hay angustias soñadas más reales
que las que la vida nos trae, hay sensaciones
sentidas sólo con imaginarlas
que son más nuestras que la misma vida.
Hay tantas cosas que, sin existir,
existen, existen demoradamente,
y demoradamente son nuestras y nosotros...
Por sobre el verde turbio del ancho río
los circunflejos blancos de las gaviotas...
Por sobre el alma el aleteo inútil
de lo que no fue, ni puede ser, y es todo.
Dame más vino, porque la vida es nada.
hay dolores que no duelen, ni en el alma
pero que son dolorosos más que los otros.
Hay angustias soñadas más reales
que las que la vida nos trae, hay sensaciones
sentidas sólo con imaginarlas
que son más nuestras que la misma vida.
Hay tantas cosas que, sin existir,
existen, existen demoradamente,
y demoradamente son nuestras y nosotros...
Por sobre el verde turbio del ancho río
los circunflejos blancos de las gaviotas...
Por sobre el alma el aleteo inútil
de lo que no fue, ni puede ser, y es todo.
Dame más vino, porque la vida es nada.
domingo, 19 de febrero de 2017
R.D
Coucher avec elle
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration
Pour le sommeil côte à côte
Pour les rêves parallèles
Pour la double respiration
Coucher avec elle
Pour l’ombre unique et surprenante
Pour la même chaleur
Pour la même solitude
Pour la même chaleur
Pour la même solitude
Coucher avec elle
Pour l’aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes
Pour l’aurore partagée
Pour le minuit identique
Pour les mêmes fantômes
Coucher coucher avec elle
Pour l’amour absolu
Pour le vice, pour le vice
Pour les baisers de toute espèce
Pour le vice, pour le vice
Pour les baisers de toute espèce
Coucher avec elle
Pour un naufrage ineffable
Pour se prouver et prouver vraiment
Que jamais n’a pesé sur l’âme et le corps des amants
Le mensonge d’une tache originelle
Pour un naufrage ineffable
Pour se prouver et prouver vraiment
Que jamais n’a pesé sur l’âme et le corps des amants
Le mensonge d’une tache originelle
domingo, 12 de febrero de 2017
P.S
El alma tenías...
El alma tenías
tan clara y abierta,
que yo nunca pude
entrarme en tu alma.
Busqué los atajos
angostos, los pasos
altos y difíciles...
A tu alma se iba
por caminos anchos.
Preparé alta escala
-soñaba altos muros
guardándote el alma-,
pero el alma tuya
estaba sin guarda
de tapial ni cerca.
Te busqué la puerta
estrecha del alma,
pero no tenía,
de franca que era,
entrada tu alma.
¿En dónde empezaba?
¿acababa, en dónde?
Me quedé por siempre
sentado en las vagas
lindes de tu alma.
El alma tenías
tan clara y abierta,
que yo nunca pude
entrarme en tu alma.
Busqué los atajos
angostos, los pasos
altos y difíciles...
A tu alma se iba
por caminos anchos.
Preparé alta escala
-soñaba altos muros
guardándote el alma-,
pero el alma tuya
estaba sin guarda
de tapial ni cerca.
Te busqué la puerta
estrecha del alma,
pero no tenía,
de franca que era,
entrada tu alma.
¿En dónde empezaba?
¿acababa, en dónde?
Me quedé por siempre
sentado en las vagas
lindes de tu alma.
jueves, 19 de enero de 2017
Estoy en Arese, un pueblo al noroeste de Milán,
no sé bien ni como llegué, sé que llovía, une tormenta de tarde veraniega
después de un día tirada en un parque cerca de la estación de tren Centrale. Por
tren, por supuesto, tantos trenes tomé esos días. Arese, pequeño pueblo, donde la noche anterior, comimos en un restaurante delicioso prácticamente a solas con el propietario, una comida sabrosa y un vino espectacular.
Una calle simpática, donde la iglesia parroquial San Pietro e Paolo, participa
de la vida del pueblo con sus campanas alucinantes. Estoy recién despierta, después
de un viaje pesado y emotivo desde Barcelona. Estoy con ganas sin embargo de
conquistar a Italia, me río sola después de la ducha porque no encuentro mi
cepillo de pelo que debo haberme dejado en passatges Centelles, joder
lorito; quiero apoderarme de Milán y no puedo salir por los pelos revueltos y
mojados. No importa, porque salgo inmediatamente a la calle central, paso por
delante de la iglesia que canta, perdón señora, me dispiace, io ho bisogno de
un “peine”. ¿Peine? Si per il capelli… AHH, un pettine, si si voglio un
pettine. Non ché. ¿Cómo que
non ché? Y no, imposible encontrar un maldito peine en todo el pueblo de Arese.
No me lo puedo creer y por ser testaruda y malhumorada, voy de comercio en
comercio, incrédula, pidiendo un peine. Y no… No encontré, sino que me hice un
montón de amigos, el viejo del bar que me comentó que conocía un tipo que me
podía llevar a Milán para que me compre el peine. Una señora elegante, amable
que resultó hablar francés perfectamente, claro que estamos cerca de la frontera, bueno, relativamente, quien me recomendó salir del pueblo al monstruo comercial que construyeron cerca de Arese, pero, le preciso: no tengo auto. Ah, suspira; la chica del café, hermosa y tan risueña, que
intentó solucionar mi problema, preguntando a los clientes donde se podía
comprar el pettine de la signora. Y, ¿por qué no un cepillo?. No, les dice, quiere un peine, un peine y nada más: ¿puede ser? Cómo me he reído en Italia. El farmaceutico que se hacía el distraído, la peluquera que le echaba una mirada profesional al embrollo de mi pelo: yo no vendo pettine... Una señora grande y caminando lentamente, me acompañó a la parada de autobús y me fui a Milán con los
pelos entreverados.No importa señora me dice, ya encontrará, en Milán, seguro que sí...
El día
siguiente, me la encuentro a la señora que hablaba francés y que, con la mirada
desde lejos, me pregunta ¿y? Y yo de acercarme para explicarle que no, que en
Italia ya no se vendían peines, pero que feliz andaba con los pelos parados. Se
rió y me saludó, seguro que pensaba cada loco con su tema.
sábado, 14 de enero de 2017
martes, 10 de enero de 2017
Documental ?
Montreal, 8 de enero del 2017,
por la ventana de la puerta de casa, por la cual estoy por salir, se ve el viento dándole vuelta a los árboles, grandes cuerpos raquíticos que crujen, casi que chirrían; la nieve helada sobre el vidrio indica que el día será frío, de esos fríos que nos hace pensar que, para vivir acá en el Quebec, hay que ser fuerte, che, fuerte, loco de remate o no tener elección… Pienso que, para salir, no solo deberé vestirme como un cosaco, sino bajar la cabeza, cerrar los puños y caminar rapidito. Hace -20° C, así como en Rusia. Y eso me recuerda que hoy leí que el pobre zar Nicolás II escribía en su diario: “el año 1916 fue un año maldito; 1917 será seguramente mejor”. Y ya se sabe… Y así me siento, algo desesperanzada cuando miro para adelante, después de un año 2016 con mucho sufrimiento por el mundo. Cuando pienso en el esfuerzo que haré para salir sin sufrir, cuando temo lo que me espera en el 2017.
Sin embargo y a pesar de mi ánimo caído, será año de fiesta para Montreal que festeja su 375 aniversario de fundación con una multiplicidad de eventos y espectáculos, acontecimientos sensacionales y participación ciudadana. El alcalde, Monsieur Denis Coderre, un hombre entusiasta, quiere que todos descubran esta ciudad por el mundo y más allá. Qué cada barrio le ponga mano a la obra, y también quiere que todos bailen en esta celebración.
Y hablando de bailar, ahí estoy yendo, en este día gélido, a bailar en una escuela de tango entre miembros de una comunidad variopinta que se reúne para escuchar música de los años 30 o 40 de Argentina y bailar tango en una milonga bastante tradicional. Qué cosa ¿no? Y ese día pienso: qué lleva a un canadiense muerto de frío a bailar tango en el 2017:
A Iris, la llevó un paseo por las orillas del canal Lachine, en el sur de la ciudad, vio gente bailando al aire libre, una linda tarde de verano y que se enamoró del baile ahí mismo, buscó una escuela y empezó a bailar varias veces a la semana. Iris, tiene 41 años, una francófona bonita, alta, rubia, conoció a su compañero en la escuela de tango y hace cuatro años que vienen a las milongas y la verdad es que bailan bien. A su lado, France, también francófona, una mujer hermosa, fascinante, inteligente, pelo corto, tatuaje de Mafalda en la espalda, dice que el tango, le parece más refinado que otros bailes. Además, se siente orgullosa de ser pionera ya que desde hace diez años, guía e invita a otras mujeres. Del baile le gusta la disciplina, la dificultad, le gusta la música. ¿Por eso te pusiste a bailar tango?, le pregunto. No, me responde, empecé porque mi novio vivía lejos y creí que, bailando, con el contacto físico, le sería fiel. ¿Y lo fuiste? Esa es otra historia, me responde con una sonrisa pícara. Me quedó el amor del tango y ahora de la Argentina que fui a visitar. Eso me dice también Maxime, un joven de 34 años, alto e imaginativo, ingeniero de formación, bailarín desde la infancia, que visitó a la Argentina, donde tomó su primera clase de tango. Volvió de su viaje, y como para ser buen bailarín, según me dice, hay que ser generoso, se puso a aprender y bailar dándole todo, bailando en serio … Bailar en serio lo hace la turca Sirma, joven e intensa, unos 40, ágil, con unos ojos negros y brillantes, expresa sus sentimientos con cada baile. Le gusta la música, que no entiende, sino que le transmite la energía que buscaba. Si viene a las milongas es que quería encontrarse con gente como ella, inmigrante, en un lugar fuera del mundo, un círculo de amigos. La verdad, es que tiene algo de irreal esa milonga. A Richard, entubado, elegante siempre, lo llevó una chica, o más bien, la siguió él a ella, totalmente enamorado de su belleza. En la ciudad de Quebec, y en ese entonces, hace 22 años, se inició y nunca más dejó de bailar, le encantó el aspecto teatral de la música. Prefiere bailar milonga por ser más rápida y divertida, del tango le gusta el lado festivo. Y vos, Yves, ¿por qué venís? Yo por bailarín, contesta. Me gustan todos los bailes. El tango en particular porque hay que ocuparse de la dama. ¿Y eso? Hay que hacer que la mujer esté linda, se sienta bien, además viniendo aquí, he bailado con gente de todos los continentes, de muchos países diferentes, me ha confrontado con lo que soy, con quien soy. Colette, una señora deportiva con ojos tristes, rulos que le caen por el cuello, viene con el marido desde hace 8 años. Son ambos holandeses y buenos bailarines. Y ¿de cómo?, le pregunto. Así por vender unos tejidos a una amiga que me dijo que serían perfectos para bailarines de tango. Así fue… Vine a vender el tejido y me quedé bailando. Reza, de 59 años, dice que el tango lo encontró a él. La música le recuerda algo de la música tradicional de su país, Irán, tiene unos acentos de la música sufí, me dice, algo de la tristeza, del lamento. Bailar tango, fue lo mejor que me ha pasado en este país. Tienen sus superlativos algo que me hace sonreír. Está también, la preciosa profesora de francés que, por haber viajado, y gustarle bailar, vino a echarle un ojo al asunto. Y yo entre esta gente hermosa, educada y talentosa ¿qué hago? Yo crucé un parque, donde los árboles iban desmelenados, y en el medio del cual bailaba gente con una seguridad, un gusto, que me hizo sentir totalmente avergonzada (y luego envidiosa de su arte) de no poder siquiera hacer un paso, nada sabía, y fue ese día cuando un chico ruso, ¡juro que es verdad, eh! me dijo que me prendiera de su pecho y que responda a su propuesta de paso, ahí me quedé yo también totalmente enamorada del baile. Le dedico unas diez horas por semana e intento mejorar la conexión, la comprensión de mi pareja de baile.
Hace frío en Montreal, pero de las doce a las seis cada domingo, cerca de casa, un montón de gente se desviste de sus abrigos invernales para bailar tango, vals o milonga y yo pensando en lo que haré en el 2017, me vino a idea de hacer un documental sobre todos estos canadienses que le tiene un afecto raro, aunque verdadero a un baile y una música del otro lado del continente. El aniversario de la ciudad, y sus fondos ciudadanos, respaldará el proyecto con la propuesta que se difusa en el cuadro de las fiestas: Montreal ciudad tanguera, con sus 3000 bailarines, con sus orquestas de tango, con su comunidad simpática, sus numerosas escuelas, sus milongas todos los días de la semana, que nos aleja del frío y me permite pensar que, en el 2017,
(Quisiera que me encontraran
bailando como yo bailo,
poniendo el corazón,
metido en la canción,
y entiendan que esta noche estoy de tangos...)
existe un lugar cálido y esperanzador. Así se presenta la cosa.
Inés Negrete.
lunes, 2 de enero de 2017
Primer día del año 2017, tango.
(foto Andrea Sheperd, 01/01/2017)
Ma force quand je danse, c’est un substantifique entendement de la musique, le rythme du tango battant dans mon oreille: cette cadence familière, amie, entendue et reconnaissable qui est un peu comme une respiration naturelle pour mon corps en mouvement. J’ai une bonne oreille et je connais le tango. Les temps forts, les contretemps, je suis souvent meilleure à comprendre la musique que mon partenaire. Ma faiblesse, en revanche, c’est le manque d'écoute de mon compagnon, j'oublie que je dois le suivre lui et non pas la musique, j'anticipe les mouvements au lieu de me mettre au diapason avec cet autre. Il y a aussi la peur du débutant de ne pas bien le comprendre et de mal faire, de trop ou pas assez en faire. C’est un difficile équilibre à atteindre.
- Inés, tranquila, ¡relájate!
Tiene razón, pienso y para bailar no hay que pensar hay que entregarse, y ocasionalmente respirar. Sin embargo... ay, ¡la postura!: discretamente bajo los hombros, levanto la cabeza; imperceptiblemente, abro el
pecho, estiro la columna, me acomodo sobre los muslos, la planta del pie firmemente asentada sobre
el piso. Ya, lista, ¡qué bien!, pienso.
Recibo el cuerpo de mi pareja contra mi pecho, coloco, lentamente, la mano en su
mano. Siento su brazo en mi espalda, su frente que se arrima de mi cara; hay balanceo. Cierro los ojos.
-Inés, ahora sí, me susurra.
Ese primer segundo es fundamental. La vibración de su cuerpo.
El tango es improvisación a dos, es una invitación ininterrumpida a jugar, algo así como una conversación sobre un mismo tema musical. Un momento partícipe y abierto. La conexión es fundamental, y con A., es maravillosa. Nuestros cuerpos entreverados y reunidos le temps d'une chanson en una fusión cómplice. Estoy con un bailarín elegante, agradable, tranquilo, algo previsible pero tan confortante para mí, me gusta la seguridad de sus gestos, sus pasos me sientan bien. Y por ese momento perfecto, feliz y raro, uno baila y baila, y baila. Bailar tango se ha vuelto imprescindible, un placer, una necesidad, un pensamiento continuo. ¿Será por ser tan difícil?, ¡cuánto me ha costado aprender! Después de dos años, sigo titubeando con bailarines más fantaseosos, sigo desconfiando de mí, el ánimo a menudo caído, falta, me falta mucho todavía. Por otra parte, ya bailo. Y es lo que haré este año, a ver cómo me va.
domingo, 1 de enero de 2017
Gary VIctor
Monsieur,
La Nuit albinos est le troisième roman que je lis de vous. Le premier, Cures et châtiments, je
l’avais trouvé sur une table au salon du livre de Montréal où vous étiez
habillé d’hiver, affichant un grand sourire; je l’avais fait signer par ma
fille, car je m’étais sentie timide à ce
moment.
Absolument enthousiasmée par l’univers que vous savez si bien décrire, les
atmosphères : la chaleur humide, la nuit, les rues; la représentation de
votre société sans détours, sans complaisance; les descriptions où j’avais
l’impression de voir marcher ses haïtiennes dans la rue avec leur allure et
leurs gestes, ou encore, l’impression d’entendre l’accent langoureux des gens
de votre pays--j’aime la construction fluide et apparemment simple de vos
phrases, leur musicalité, j’aime votre monde un peu inquiétant mais si vrai,
si vrai, j’aime Dieuswalwe Azémar qui semble
dépassé, sardonique, mais qui a un cœur profond.-- j’ai gardé longtemps ce premier
livre avec moi dans une poche, votre dédicace, et vos phrases.
Avec ce livre, vous avez réussi à me transporter dans votre île où il
m’arrivait parfois de croire que j’avais
bu cette boisson que votre policier semble apprécier, et où tout comme lui, les
images devenaient plus floues, les impressions plus lentes, le cœur battant en
arythmie et la possibilité du magique à portée de mains.
Les romans policiers offrent une perspective particulière sur la société, c’est comme si on ouvrait une fenêtre camouflée qui laisse passer une lumière oblique, et avec vous, il y vient aussi un humour singulier de l’homme quelque peu désespéré mais qui continue d’aimer parce qu’il ne sait faire autrement ...
(Mais aussi, tel était mon plaisir : il m’arrivait de lire une page
à mes élèves pour finir la journée, en cadeau, comme un roman à feuilleton, ou
quand ils avaient bien travaillé. « Madame, encore une page, s’il
vous plait! ». Quel plaisir ils
avaient à ouvrir grandes les oreilles et de s’installer au creux de leurs
chaises... Mon livre, est d’ailleurs disparu depuis, j’ose espérer qu’un élève
me l’a emprunté.)
Je suis donc normalement allée m’en chercher un autre : La
saison de porcs, plus fantastique, plus noir, encore plus grave. Je vous ai
à nouveau aimé. Maintenant, je reconnais
votre écriture, votre territoire et je m’y plais. Je l’explore et essaie de les appréhender. Je
viens d’une culture où l’hystérie pour
appeler ainsi la magie de la nuit, prend une forme différente. Je suis
Argentine et chez nous, le fantastique est un jeu triste pour essayer de voir
l’envers des choses. J’ai l’impression que dans vos livres ce fantastique fait
partie du réel, une réalité alternative mais bien existante. La réalité de la
nuit. Deux mondes qui se côtoient.
C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je me permets de vous écrire,
celle de vous faire part d’une anecdote. En lisant la Nuit albinos,
que j’adore, que je goute doucement, que je relis pour le plaisir, je me prends
à penser que peut-être vous exagériez un peu en décrivant la terreur que
suscitait ce chien gros et blanc, cette peur collective. Mais non, vous
n’exagériez pas. Je l’ai compris.
Je travaille avec plusieurs collègues haïtiens. J’en ai abordé un sur le
sujet de certains mots, n’ayant pas vu tout de suite que Mémoire d’encrier
avait joint un lexique à la fin du roman. En pleine discussion sur le thème du
livre, en voilà un de collègue, parfaitement sérieusement, qui me dit que les
chiens la nuit le suivaient de façon anormale. –« Pardon Anthony? Que
dis-tu? »,- « les chiens, la nuit, me suivent de façon
étrange. ». J’ai compris. Ce n’est pas de la fiction, c’est Haïti. Cette
magie est réelle et fait partie de votre réalité. Je trouve votre roman
fascinant, Monsieur Victor, vous touchez à quelque chose sous la surface, une
étrangeté propre à votre peuple et que par vos mots vous rendez universelle.
Avec mes remerciements pour vos beaux romans, originaux et si plein
d’odeurs et sourires narquois, je vous prie de trouver ici, Monsieur Victor,
l’expression de mes sentiments distingués.
Inés Negrete.
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